Chapitre 2 : Un deuil particulier

Introduction

Je suis passée par là
Isabelle parle des idées fausses et de la stigmatisation qui entourent la consommation de substances et de la façon dont les gens ressentent le jugement, la peur et la honte.(3:22)Video transcript

J’ai passé des années à affronter la stigmatisation et à me battre pour mon frère, des années à espérer et à voir mes espoirs déçus encore et encore. Lorsqu’il est mort, la perte que j’ai vécue cachait déjà une suite de deuils.

J’étais très proche de ma sœur, qui était mon aînée d’un an. Elle adorait ses enfants, et il me semble que c’est injuste qu’elle ne puisse pas les voir grandir. J’essaie de leur parler de leur mère pour qu’ils ne l’oublient pas et pour qu’ils sachent à quel point ils sont aimés. Quelles que soient les circonstances du décès, le deuil est influencé par la relation que vous aviez avec la personne décédée, le rôle que vous jouiez dans sa vie et celui qu’elle jouait dans la vôtre.

Vous avez peut-être perdu votre conjoint.e, un enfant, un frère, une sœur, un parent, une tante, un oncle, un cousin, un.e ami.e ou un.e collègue. Cette personne habitait peut-être avec vous ou très loin.

Vos contacts étaient peut-être constants, peut-être rares. Vous ne saviez peut-être pas qu’elle consommait, ou peut-être que oui. Vous avez peut-être consacré beaucoup de temps et d’énergie à essayer de l’aider, ou avez pris vos distances par frustration ou parce que vos efforts ne semblaient rien donner de bon.

Cette ressource explore les particularités du deuil lié à l’usage de substances. Le décès de la personne a peut-être été précédé pour vous de plusieurs deuils et difficultés qui vous affectent encore. La mort peut amplifier ces émotions ou provoquer de nouvelles vagues de chagrin.

Les prochaines sections expliquent pourquoi ce deuil peut vous sembler différent de ceux que vous avez vécus dans le passé. Parmi les raisons possibles, mentionnons :