Chapitre 2 : Un deuil particulier

Si vous avez vécu un traumatisme

C’est très compliqué. Nous étions déjà épuisés par toute la souffrance vécue avant son décès, puis il est mort. À certains moments, nous peinons à mettre un pied devant l’autre.

Ce genre de souffrance et de stress à long terme n’est pas assez reconnu. Ces années-là ont causé de terribles traumatismes et impacts physiques.Mon frère n’était pas bien traité par le système de santé ou les autres membres de notre famille. Il n’était pas traité comme une personne importante qui mérite la bienveillance et le respect.

Toute situation bouleversante qui va au-delà de ce que vous pouvez supporter et contrôler peut engendrer un traumatisme. Même si vous aviez envisagé la possibilité que la personne décède ou pensiez y être « préparéee », vous pouvez tout de même subir un choc et avoir du mal à y croire. Les années passées à voir quelqu’un en arracher, subir des blessures, se faire du mal ou tomber malade peuvent aussi avoir un effet traumatisant.

Le traumatisme n’affecte pas tout le monde de la même façon. Certaines personnes sont traumatisées par la vie ou la mort de leur proche, d’autres non. D’autres encore trouvent le moyen de gérer leur traumatisme de sorte qu’il ne persiste pas.

Cliquez sur la boîte ci-dessous pour voir les causes possibles des traumatismes et les différentes façons d’y réagir.

Plusieurs facteurs peuvent causer un traumatisme, dont :


  • Les circonstances du décès.
  • Les circonstances avant le décès.
  • La façon dont vous avez appris le décès.
  • Ce que vous avez fait au moment du décès ou tout de suite après (p. ex. composer le 9-1-1 ou réanimation cardiorespiratoire).
  • La façon dont vous imaginez le décès ou ce que la personne a ressenti.
  • L’éventuelle nécessité de voyager pour vous rendre dans la ville ou le pays où la personne est décédée.

Quelques idées...

  • Si ce décès vous bouleverse ou déclenche en vous une réaction très intense, n’oubliez pas qu’il est normal de réagir vivement à une situation inattendue et très difficile.
  • Accueillez les pensées et émotions qui vous habitent et parlez-en avec des personnes bienveillantes qui vous entourent.
  • Essayez de trouver un équilibre entre vous concentrer sur des pensées et émotions intenses, et vous laisser distraire par des activités agréables et relaxantes.
  • Remarquez quelles activités ou personnes vous font le plus de bien, et essayez de leur consacrer plus de temps.
  • Si votre chagrin est intense et vous semble imprégner chaque seconde de chaque jour, essayez d’en observer les fluctuations, même minuscules, au courant de la journée.
  • Traitez-vous avec la plus grande douceur, bienveillance et patience possible. Voyez si vous arrivez à supporter le moindrement tout chose que vous évitiez jusqu’à présent. Commencez par les choses les moins bouleversantes et augmentez graduellement le niveau de difficulté.
  • Certaines personnes tirent des bienfaits de techniques de respiration et de méditation. Essayez une séance guidée pour voir si ça vous aide.

Si vous ou d’autres personnes avez l’impression de vous enliser dans de vives émotions, il est important d’obtenir de l’aide professionnelle. Un intervenant ou thérapeute professionnel peut utiliser des stratégies soigneusement structurées pour vous aider à composer avec vos pensées, émotions et souvenirs difficiles.

Ressources utiles
Module 7 – Prendre soin de soi-même 
Module 8 – Où trouver de l’aide si j’en ai besoin?