Chapitre 4

Garder des secrets au sujet du décès

Si elle commence à parler de la mort, elle va perdre espoir et mourir plus vite. Il faut que je lui cache la vérité, sinon, j’aurai échoué.

Parfois, les membres de la famille veulent garder le secret sur la gravité d’une maladie. Ils préfèrent cacher à la personne mourante que son cancer s’est généralisé ou à un enfant qu’un être cher est mourant.

Il n’existe pas de décision parfaite, mais en général, les professionnels de la santé canadiens appuient le droit des malades et des mourants d’obtenir de l’information sur leur état de santé et de déterminer la quantité d’information qu’ils souhaitent recevoir. Le fait d’ignorer que son décès est imminent risque de priver la personne de l’occasion de régler des questions importantes avant de mourir.

Beaucoup de gens pensent qu’en cachant à une personne qu’elle se meurt, on atténue son inquiétude. Toutefois, ce genre de secret risque en fait d’exacerber l’anxiété de tous les intéressés. Un mur de silence pourrait se dresser entre la personne malade et la famille alors que chacune essaie de protéger l’autre. Les membres de la famille ne se rendent peut-être pas compte que leur désir de protéger l’être cher l’empêche en fait d’exprimer ses besoins.

Savoir la vérité au sujet de sa maladie ne signifie pas qu’il n’y a plus d’espoir. À l’approche de la mort, on espère d’autres choses: trouver un sens au moment présent, profiter du plaisir d’une visite, trouver le réconfort, mourir dans la paix et la sérénité.