Résumé du module

Conclusion

La douleur de perdre une enfant est si grande qu’on ne peut pas rester en contact avec elle tout le temps. C’est une chose qu’on apprivoise graduellement, au fil du temps, mais qu’on ne contrôle pas et qui peut surgir à tout moment.

La mort d’un enfant perturbe l’ordre naturel des choses et cause de profonds bouleversements dans la vie de ses proches. En tant que parent, vous pouvez ressentir de l’impuissance à l’idée de ne pas avoir pu protéger ou sauver votre enfant. Le fait que sa vie ait été écourtée pourrait aussi vous choquer ou vous enrager. Vous pourriez ressentir de la solitude, surtout si vous ne connaissez personne d’autre qui a perdu un enfant.

L’âge qu’avait votre enfant à sa mort, les circonstances de son décès, la relation qui vous unissait et son « héritage » sont autant de choses qui influeront sur votre deuil. Votre façon de voir votre enfant— la personne qu’il était pour vous— vous est propre. Aussi, la façon dont vous vivez et exprimez votre deuil sera peut-être différente de la réaction des autres à la mort de votre enfant. En portant attention à ce que ce deuil représente pour vous, vous pourrez commencer à trouver des choses qui vous font du bien.

Vous ressentirez sans doute des émotions intenses, parfois contradictoires. À certains moments, vous pourriez sentir l’émotion vous submerger ou un tourbillon de pensées vous étourdir. Ces émotions pourraient perdre de leur intensité au fil du temps, mais aussi resurgir à certains moments et vous prendre par surprise.

Le deuil que vous vivez est en partie provoqué par la perte de certains espoirs, rêves et attentes. Alors que vous pleurez ces pertes, vous aurez à composer avec la redéfinition de votre identité, de vos rôles et de vos relations. Vous vous demandez peut-être si vous êtes encore un parent. Si votre enfant décédé était adulte et que vous avez des petits-enfants, vous avez peut-être du mal à assumer de nouveau un rôle de parent.

La mort d’un enfant affecte souvent plus d’une famille. Chaque famille a son propre « style » ou façon de vivre un deuil, ce qui peut aussi varier d’un membre de la famille à l’autre. Rappelez-vous que chaque personne avait sa propre relation avec votre enfant. Si vous êtes en couple, votre conjoint(e) n’exprime peut-être pas du tout son deuil de la même façon que vous. Vous avez peut-être d’autres enfants qui pleurent aussi la mort de leur frère ou de leur sœur. Vos parents ou les parents de votre conjoint(e) sont peut-être inquiets pour vous en plus de vivre leur propre deuil. Si votre enfant était un adulte et avait des enfants, vous essayez peut-être d’aider sa famille.

Même si vous avez l’impression que personne ne vous comprend, il est essentiel d’aller chercher de l’aide. Dites à votre famille et à vos amis de quoi vous avez besoin. Acceptez l’aide qu’on vous propose si elle répond à vos besoins. Si vous êtes aux prises avec des émotions intenses qui vous submergent et interfèrent avec votre vie quotidienne, allez chercher de l’aide auprès de votre médecin de famille, chef spirituel, conseiller en matière de deuil ou groupe d’entraide pour les parents endeuillés. Cherchez des livres et des ressources en ligne rédigés par et pour des parents endeuillés.

Votre vie a fondamentalement changé. Elle ne retournera jamais à ce qu’elle était, et l’avenir que vous envisagiez n’existe plus. Vous avez peut-être du mal à envisager l’avenir sans votre enfant. Au fil du temps, votre chagrin évoluera, mais ne disparaîtra jamais complètement. Vous aurez certains jours meilleurs que d’autres. Éventuellement, vous commencerez à renouer avec le monde et d’autres parties de votre vie. Au début, vous pourriez vous sentir coupable. Rappelez-vous que ça ne veut pas dire que vous êtes en train d’oublier votre enfant. Son souvenir vous accompagnera pour toujours et vous continuerez d’avoir une relation avec lui même s’il n’est plus physiquement présent.