Chapitre 2 : L’impact du décès de votre grand-parent sur vous

Les pensées et les sentiments

Après ses funérailles, une espèce d’engourdissement m’a envahie, alors que je pensais devoir m’écrouler. Je voulais m’écrouler. C’est ce qui aurait eu du sens, vu la profondeur de notre relation et de mon amour pour elle.

J’étais très jeune quand mon grand-père est mort, et je n’y ai pas beaucoup pensé à l’époque. Au fil des ans, certains souvenirs me sont revenus, et maintenant, j’aimerais pouvoir lui reparler.


Les pensées et les sentiments

Après la mort de votre grand-parent, vos sentiments peuvent être variés et, parfois, conflictuels. Cliquez sur chaque énoncé pour plus de détails.

Si votre grand-parent a souffert ou a perdu de ses capacités ou de son indépendance, vous ressentez peut-être le soulagement de savoir que ses souffrances sont terminées.

 

Si vous preniez soin de votre grand-parent ou si sa personnalité ou son comportement créait des problèmes familiaux, c’est peut-être un soulagement de savoir que ce fardeau s’est allégé.

Si vous ressentez un soulagement, celui-ci peut faire naître un sentiment de culpabilité.

Même si vous savez que votre grand-parent voulait que vous viviez votre vie aussi pleinement que possible, vous regrettez peut-être de ne pas avoir passé plus de temps en sa compagnie, à en apprendre davantage sur sa vie. Vous regrettez peut-être la chance perdue d’« absorber » ses connaissances ou sa sagesse.

Vous pouvez ressentir de la colère, soit à cause d’une chose que votre grand-parent a faite ou dite, soit à cause des traitements que d’autres lui ont fait subir.


Il n’est ni rare ni anormal d’avoir des sentiments qui semblent étranges ou « mauvais ».  Certains de ces sentiments sont prévisibles, mais d’autres pourraient vous surprendre et même vous choquer. L’intensité de vos sentiments peut être une source d’inquiétude ou de confusion, surtout s’ils sont « mêlés » ou s’ils vous prennent au dépourvu.


Considerations

Rappelez-vous que les sentiments ne sont ni bons ni mauvais. Le soulagement, la culpabilité, les regrets et la colère ne sont que des sentiments comme tous les autres. Vous ressentez peut-être aussi une tristesse qui n’est pas atténuée par le soulagement ou les autres sentiments.

Quelques idées...

  • Prenez le temps de réfléchir à l’origine de vos sentiments et à ce qu’ils signifient pour vous. Cette réflexion peut être une source d’apprentissage et de guérison si elle vous amène à mieux comprendre votre grand-parent, votre relation et vous-même.
  • Réfléchissez à l’impact de la vie de votre grand-parent sur votre propre vie et sur celle d’autres personnes. Considérez l’héritage de votre grand-parent, qu’il soit positif ou négatif. Vous avez peut-être adopté ou rejeté des « leçons de vie », des valeurs ou des croyances. Peut-être que votre deuil changera votre façon de penser ou d’agir dans vos relations avec autrui.
  • Rappelez-vous que les pensées et les sentiments peuvent évoluer. Faites preuve de patience et attendez-vous à vivre des hauts et des bas. Si des sentiments intenses vous submergent tout à coup, cela ne veut pas dire que vous avez « reculé ». 
  • Faites-vous confiance.  Certaines personnes aiment parler de leurs sentiments et de leurs émotions, d’autres pas. Certains ont besoin de temps pour digérer leurs sentiments, d’autres ont besoin de se tenir occupés. Selon les circonstances, ces deux approches peuvent s’appliquer à votre cas. Il se peut que vous préfériez parfois parler et parfois agir. Faites-vous confiance pour savoir ce qui vous convient le mieux.
  • Explorez les ressources locales et en ligne, y compris les groupes d’entraide sur le deuil, qui pourraient vous aider à sortir de votre isolement par des contacts avec d’autres personnes en deuil.

  • Si vos pensées ou vos sentiments sont très intenses ou s’ils entravent vos activités quotidiennes, envisagez d’en parler à votre médecin de famille, à un chef spirituel ou à un conseiller en deuil.