Chapitre 2 : L’incidence de la mort d’un.e ami.e

Les pensées et les sentiments

Ma meilleure amie est morte et franchement, je rame. Je n’ai jamais éprouvé d’émotions aussi difficiles. Normalement, c’est à elle que j’aurais demandé de l’aide en pareilles circonstances.

J’ai découvert que c’était une personne remplie de colère. Pourtant, il n’a jamais été comme ça avec moi!  J’ai eu du mal à concilier l’ami que j’ai connu et l’ami que je ne connaissais pas du tout. Je me demande comment j’ai pu être aveugle à ce point.

Votre deuil peut susciter en vous des pensées et des émotions déroutantes, surprenantes, dérangeantes et contradictoires, dont l’intensité pourra vous inquiéter, surtout si elles sont très variées ou si vous ne vous y attendiez pas du tout.

Toutes ces pensées et ces émotions, très normales, peuvent devenir très prenantes ou dérangeantes pendant le deuil.

Passez votre curseur sur chacun des encadrés ci-dessous pour découvrir des exemples plus précis. 

Si la mort est survenue après une longue maladie…

 

 

Vous pourriez éprouver un certain soulagement pour votre ami.e, mais aussi pour vous qui avez été témoin de ses souffrances, puis en éprouver de la culpabilité ou de la honte.

 

Si la mort a été soudaine…

 

 

Le choc a peut-être été si fort que vous avez du mal à y croire.

Vous vous demandez peut-être pourquoi elle ou lui et pas vous. Peut-être aussi êtes-vous soulagé.e d’être encore en vie.

 


Si la mort était inattendue…

 

 

Le choc a peut-être été si fort que vous avez du mal à y croire.

Vous vous demandez peut-être pourquoi elle ou lui et pas vous. Peut-être aussi êtes-vous soulagé.e d’être encore en vie.

 


Si la mort survient après un combat contre une dépendance ou une maladie mentale…

 

 

Elle pourrait vous paraître à la fois soudaine et prévisible.

 


S’il s’agit d’un suicide…

 

 

Vous pourriez en vouloir à votre ami.e de vous avoir abandonné.e, ou vous sentir coupable de ne pas avoir pu empêcher sa mort.

 

 

Quelques idées...

  • Peu importe ce que vous pensez ou ressentez, n’oubliez pas qu’il s’agit d’une étape normale du deuil et que ces pensées et ces émotions évolueront.
  • Prenez le temps de sonder vos émotions. Vous pourriez ainsi mieux comprendre votre ami.e, vous comprendre vous-même et comprendre les liens qui vous unissaient.
  • Rappelez-vous qu'il est normal d'éprouver certains sentiments. Il est possible de vivre des sentiments qui semblent contradictoires; un sentiment ne supprime pas un autre.  Si vous éprouvez de la colère envers votre ami.e, par example, ce n’est pas parce que vous ne teniez pas à elle ou à lui. 
  • Si votre ami.e est mort.e subitement ou que sa mort était inattendue, rappelez-vous que vous n’aviez aucun moyen de prévoir sa mort. Accordez-vous le temps d’absorber ce qui est arrivé et de vivre votre deuil. 
  • Demandez l’aide de votre entourage, de vos proches ou d’autres personnes qui peuvent vous écouter sans vous donner de conseils que vous ne souhaitez pas entendre. Un groupe d’entraide, en ligne ou en personne, pourrait vous aider à vous sentir moins seul.e. 
  • Si vos émotions sont très intenses ou nuisent à votre vie quotidienne, demandez l’aide de votre médecin de famille ou d’un.e spécialiste en accompagnement du deuil.

 

Ressources utiles

MonDeuil.ca - L’aide médicale à mourir (AMM)

MonDueil.ca- Comprendre les émotions intenses