Aperçu du module

Introduction

Ce qui est important quand on vit un deuil, c’est de ne pas avoir honte de nos émotions. Mieux vaut parler de ce qu’on ressent que de tout garder en dedans; sinon, ça devient de plus en plus lourd, et on n’arrive pas à se relever. Il ne faut jamais sous-estimer ce qu’une personne ayant une déficience intellectuelle comprend de la mort.  – Un préposé aux bénéficiaires

Ce module vous aidera à mieux comprendre le deuil et le soutien à apporter aux personnes ayant une déficience intellectuelle qui vivent un deuil. Il a été créé par le Portail palliatif canadien en collaboration avec des spécialistes canadiens du deuil et des personnes ayant une déficience intellectuelle qui ont vécu un deuil. Nous remercions toutes les personnes qui nous ont fait profiter de leur expertise et de leurs témoignages. 

 

À propos de cette ressource : Soutien aux personnes ayant une déficience intellectuelle en situation de deuil

Les personnes ayant une déficience intellectuelle vivent souvent jusqu’à un âge adulte et sont tout aussi susceptibles que les personnes n’ayant pas de déficience de vivre des deuils et des pertes. Ces expériences peuvent être liées à la mort ou à autre chose : perte de capacités; perte d’une maison; déménagement; changements aux habitudes quotidiennes; perte de compagnons du foyer, d’amis ou d’aidants; décès de parents, de frères, de sœurs ou d’amis. 

Penser que les personnes ayant une déficience intellectuelle ne font pas l’expérience du deuil, c’est leur faire énormément de tort. Le deuil ne se vit pas uniquement sur le plan intellectuel : il se ressent d’une multitude de façons, et il s’exprime non seulement par les mots, mais aussi par les humeurs et les comportements.

Lorsqu’on ne reconnaît pas qu’une personne ayant une déficience intellectuelle vit un deuil, cela l’empêche de recevoir le soutien social que l’on sait très bénéfique pendant le processus de deuil.

Ce module s’adresse à vous si vous côtoyez une personne ayant une déficience intellectuelle au travail, dans votre famille ou dans votre cercle d’amis. Il vous aidera à faire ce qui suit :

  • Comprendre les besoins des personnes ayant une déficience intellectuelle qui vivent un deuil;
  • Reconnaître les occasions propices aux discussions sur la mort, la fin de vie et le deuil;
  • Reconnaître les comportements possiblement liés au deuil et y réagir;
  • Trouver des façons d’adoucir votre propre processus de deuil ainsi que celui des personnes ayant une déficience intellectuelle.

 

Pour commencer

Nous vous invitons à commencer par lire les neuf modules de base sur le deuil sur le site MonDeuil.ca :

 

Pendant votre lecture...

Nous vous encourageons à consulter souvent ces ressources qui peuvent vous être utiles en fonction du soutien que vous apportez.Ce qui vous semble utile pourrait changer au fil du temps. Vous reconnaîtrez peut-être certaines de vos expériences ou trouverez que certaines manquent à l’appel. Si vous avez des idées de contenu à ajouter, veuillez nous en faire part en répondant au sondage à la fin du module.

Vous pourriez ressentir des émotions intenses ou un malaise pendant votre lecture. Permettez-vous de prendre un moment de recul au besoin. Parler avec un proche ou une personne de confiance peut aussi vous faire du bien. Le Portail palliatif canadien tient des forums de discussion en ligne où vous pouvez échanger avec d’autres personnes ayant vécu des pertes ou des expériences similaires. Vous pouvez aussi poser une question à notre équipe de professionnels de la santé en toute confidentialité par l’entremise de notre service Consulter un professionnel. Vous recevrez une réponse par écrit dans les trois jours ouvrables (à l’exception des jours fériés au Canada).

 

Remarque sur le choix des mots

Le terme « déficience intellectuelle » fait référence à une multitude de réalités se situant sur un large spectre des capacités. En effet, les personnes ayant une déficience intellectuelle possèdent des compétences et des capacités cognitives diverses, y compris en matière de communication, d’interactions sociales et d’autosoins. Elles peuvent également éprouver des difficultés d’ordre physique. Enfin, elles vivent dans différents cadres : certaines vivent dans un centre spécialisé, tandis que d’autres vivent avec des membres de leur famille ou dans leur communauté et reçoivent une aide plus ou moins structurée.