Chapitre 2 : En quoi ce deuil est-il différent?

Introduction

Je suis passée par là
Sylvie parle de la vie quotidienne avec le deuil et du fait qu'il n'y a pas de date limite pour le deuil, malgré les attentes des autres. (3:22)Video transcript

J’ai vécu d’autres deuils : j’ai perdu mes parents, une sœur, deux ami.e.s… Mais cette fois, c’est différent. La douleur est plus profonde encore.

J’ai l’impression d’avoir perdu une part de moi-même. La meilleure part, en fait. C’était vraiment « ma moitié ».

La mort d’un.e conjoint.e marque habituellement une période de changements profonds, de perturbations, de désorientation. Le deuil n’a rien à voir avec la force de l’amour ou de l’affection que vous portiez à votre partenaire ni avec l’ampleur de la bonne (ou mauvaise) entente avec vous. Pour la plupart des gens, la mort d’un.e conjoint.e ou d’un.e partenaire est une perte qui ne peut se comparer à aucune autre.

Les relations entre conjoint.e.s sont intimes et complexes. Il n’y a pas deux couples semblables. Les liens de ce type comportent divers aspects plus ou moins importants et précieux, selon les gens. Peut-être avez-vous toujours pu compter sur votre partenaire quand vous étiez triste, en détresse ou perdu.e. Or au moment où vous avez l’impression de traverser les moments les plus difficiles de votre vie, la seule personne qui aurait pu vous réconforter n’est plus là.

Si votre relation était troublée ou difficile, votre deuil reflétera vraisemblablement ces complications.